« Capitale de la honte » : GAIA détourne le drapeau bruxellois pour l'interdiction de l’abattage sans étourdissement

Bruxelles, le 24 septembre — Ce matin, GAIA a frappé fort en détournant un symbole puissant : le drapeau de la Région de Bruxelles-Capitale. Dans le cœur blanc de l’iris, un mouton est apparu avec une larme de sang, symbolisant l’inaction politique à l’égard des 30 000 animaux abattus chaque année sans étourdissement dans la capitale, à l’abattoir d'Anderlecht.
Un drapeau de la honte
Plus de 1500 drapeaux ornés de ce mouton et de sa larme de sang ont été déployés dans toute la ville, y compris sur des bâtiments et institutions officiels. L’association de défense des animaux assume cette action coup de poing :
« Avec ce symbole fort, nous visons les responsables politiques qui ferment les yeux honteusement. Les vrais coupables sont ceux qui refusent d’agir malgré l’évidence : les 30 000 victimes qui agonisent ne sont pas symboliques. » - Sébastien de Jonge, responsable des opérations chez GAIA.
L’inaction politique dénoncée
GAIA dénonce l’immobilisme des parlementaires bruxellois, prompts à légiférer sur d’autres sujets — loyers, zone basse émission — mais incapables de mettre à l’agenda le Code du bien-être animal, pourtant déposé depuis neuf mois et qui inclut l’interdiction de l’abattage sans étourdissement.
Pourtant, une majorité théorique existe : MR, Les Engagés, DéFI, Écolo et l’ensemble des partis flamands y sont favorables. Seuls le PS et le PTB s’y opposent par pur clientélisme électoral.
« Ce drapeau symbolise à la fois la souffrance animale et l’immobilisme scandaleux du monde politique bruxellois. Il est temps que les parlementaires se réveillent et cessent de céder aux calculs électoraux du PS et du PTB. » déclare Michel Vandenbosch, président de GAIA.
Le soutien des citoyens, de la justice et de la science
Un sondage IPSOS (septembre 2024) montre que 76 % des Bruxellois soutiennent ou ne s’opposent pas à l’interdiction. Sur le plan juridique, la Cour constitutionnelle, la Cour de justice de l’Union européenne et la Cour européenne des droits de l’homme ont toutes validé les interdictions wallonne et flamande, en confirmant qu’elles ne constituaient pas une atteinte à la liberté de culte et qu’elles n’étaient pas discriminatoires, mais légitimes, proportionnelles et impératives au regard de l’objectif poursuivi : le bien-être animal. Le Conseil bruxellois du Bien-être animal s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur de l’interdiction, et la communauté scientifique est unanime : les associations vétérinaires belges et européennes jugent l’abattage sans étourdissement inacceptable.
Enfin, Taha Zaki, vice-président du Conseil musulman de Belgique, déclarait en avril dernier sur la RTBF que la responsabilité finale incombait au législateur et que si une interdiction était adoptée à Bruxelles, les représentants du culte musulman respecteraient cette décision : « Nous l’accepterions sans déposer plainte ni engager de procédure devant les tribunaux. »
Images de l'action de terrain