Cruelty Free Europe : une nouvelle coalition européenne contre l’expérimentation animale
En Europe, 10,5 millions d’animaux sont toujours utilisés pour des tests
Une nouvelle coalition européenne contre l’expérimentation animale voit le jour. Cruelty Free Europe, qui regroupe plusieurs ONG de défense animale, lutte à l’échelle européenne pour mettre fin aux tests sur les animaux. En Belgique, ce nouveau réseau de protection des animaux est représenté par GAIA. L’organisation appelle les eurodéputés à faire de l’Europe un leader mondial dans le domaine de la recherche « sans souffrance animale ». Et réclame de l’UE qu’elle donne l’exemple en vue de mettre un terme, au niveau international, aux souffrances endurées par les animaux de laboratoires sur l’autel de la recherche.
Alors que le nouveau groupe de députés européens tient sa première session de commissions parlementaires à Bruxelles, un nouveau réseau d’ONG de protection des animaux – le réseau Cruelty Free Europe – voit officiellement le jour. Cruelty Free Europe appelle les dirigeants européens à faire de la réduction de l’expérimentation animale une priorité. Bien que des progrès notables aient été réalisés, l’organisme Cruelty Free Europe estime que plus de 10,5 millions d’animaux sont utilisés chaque année dans le cadre d’expériences dans les laboratoires européens.
Un poids contre les lobbies
En Belgique, Cruelty Free Europe est représenté par GAIA. Ann De Greef, directrice de GAIA, explique l’intérêt de cette nouvelle initiative : « En Europe, la législation en matière d’expérimentation animale est taillée sur mesure pour les lobbies de la recherche. Il est donc essentiel que les associations qui œuvrent pour mettre fin à l’expérimentation animale s’organisent au niveau européen. Actuellement, c’est surtout en apparence que les animaux de laboratoire sont protégés. Cela doit changer. Au travers de Cruelty Free Europe, nous voulons défendre plus efficacement les millions d’animaux qui, chaque année, sont victimes d’expériences douloureuses et mortelles en Europe. Les régulateurs européens accordent trop de liberté aux chercheurs et doivent agir de manière plus directive et coercitive pour réduire systématiquement l’utilisation des animaux à des fins expérimentales. Les cibles prioritaires sont les expériences douloureuses sur les primates, les chiens et les chats. » En 2017, le nombre total d’animaux utilisés dans les expériences, y compris les animaux réutilisés, était de 263.575 en Flandre, de 190.471 animaux en Wallonie et de 77.670 à Bruxelles. Soit 543.074 animaux, au total, en Belgique.
Faire de l’Europe un exemple
Basée à Bruxelles, Cruelty Free Europe travaillera avec les membres élus du Parlement européen, la Commission, des experts et des entreprises sur un programme global visant à mettre fin aux expérimentations animales dans toute l’Union européenne. L’organisme veillera aussi à garantir que l’interdiction des expérimentations animales dans les produits cosmétiques et que la vente des produits cosmétiques testés sur les animaux soient réellement appliquées, comme le prévoit la législation européenne. Cruelty Free Europe veillera aussi à revoir le financement européen pour favoriser le développement et la validation des méthodes de tests alternatives, efficaces et peu coûteuses, capables de remplacer durablement l’expérimentation sur les animaux.
Parmi d’autres priorités, Cruelty Free Europe plaide aussi pour la fin de l’utilisation des chiens, des chats et des primates dans les expériences menées en Europe. Michelle Thew, PDG de Cruelty Free International et partenaire du réseau, explique : « Les citoyens européens sont choqués de découvrir combien d’animaux – y compris les singes, les chats et les chiens – continuent à souffrir dans les expériences en Europe. Cruelty Free Europe va accentuer le débat autour de cette question pour faire en sorte que l’Europe soit à la pointe du changement. »
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