GAIA : « Monsieur le ministre Ducarme, épargnez la vie du chaton Lee ! »
GAIA demande au ministre fédéral de l’Agriculture et des Indépendants Denis Ducarme (MR), également ministre de tutelle de l’AFSCA, d’annuler d’urgence la décision de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire de tuer le chaton Lee, qui a été amené du Pérou en Belgique il y a plus d’un mois. « Cette décision est déraisonnable et inutile », déclare le président de GAIA, Michel Vandenbosch. « Je demande au ministre Ducarme de faire preuve d’humanité et de compassion. Le risque que l’animal ait contracté la rage est déjà quasi exclu et si l’on veut jouer la sécurité totale, la quarantaine jusqu’à la fin du mois de juin est une mesure amplement suffisante ». En Belgique, le jeune chat pourrait en effet être placé dérogativement en quarantaine. La procédure est d’ailleurs prévue par le SPF Santé publique.
Une démonstration de force impitoyable
Depuis quelques jours, la presse flamande relate l’histoire de Lee, un jeune chat adopté par Selena lorsqu’elle séjournait au Pérou pour un stage. Rapatriée suite à la crise du Covid-19, Selena a ramené Lee avec elle en Belgique. Cependant, les règles concernant la lutte contre la rage sont très strictes chez nous. À juste titre. Si bien que l’AFSCA ordonne l’euthanasie de Lee, dont la vaccination n’a pas pu se faire trois mois avant son arrivée en Belgique, et dont le renvoi vers le Pérou est impossible à cause de la crise.
GAIA dénonce avec force le comportement « sévère » de l’inspecteur vétérinaire de l’AFSCA, qui hier, sous escorte policière, est entré chez la propriétaire à la recherche de l’animal. Il s’agit ni plus ni moins d’une « démonstration de pouvoir délibérément intimidante ». Le fait que l’inspecteur-vétérinaire ait ensuite jugé nécessaire de faire attendre la propriétaire du chat et son avocat pendant près de trois quarts d’heure pour être interrogés - un interrogatoire qui n’a finalement pas eu lieu - parce que l’homme était trop occupé à suivre l’affaire dans les médias, est indécent, non professionnel et inacceptable. Tout indique qu’il s’agit d’un jeu de pouvoir pour lequel un animal - sans valeur aux yeux de l’AFSCA - doit être sacrifié inutilement à tout prix.
Deux poids, deux mesures
GAIA dénonce l’hypocrisie de l’AFSCA. « Régulièrement, des chiots trop jeunes - à l’immunité extrêmement faible et à haut risque effectif de rage et d’autres maladies - sont importés d’Europe de l’Est par des éleveurs intensifs. Et ce, dans des conditions de transport douteuses, explique Michel Vandenbosch. Mais l’AFSCA laisse faire. Elle n’exerce pas ou peu de contrôle à ce sujet. La même Agence veut maintenant faire ses preuves avec le meurtre d’un chaton, qui devient une obsession ».
« Monsieur le Ministre Ducarme, soyez humain et permettez une quarantaine aussi respectueuse des animaux et sûre que possible »
Face à cette situation, GAIA demande au ministre fédéral de l’Agriculture et des Indépendants, Denis Ducarme (MR), d’annuler la condamnation à mort prononcée par l’AFSCA et de placer dérogativement le chaton Lee en quarantaine. Une alternative légale, respectueuse des animaux et qui garantit la sécurité de chacun. La procédure est d’ailleurs prévue par le SPF Santé publique. Qui plus est, la réglementation européenne stipule que la quarantaine est une des options adéquates (en plus du retour) et que l’euthanasie ne peut être utilisée qu’en dernier recours, si la mise en quarantaine s’avère vraiment impossible. Ce qui n’est pas le cas ici. De plus, la loi sur le bien-être des animaux stipule qu’il est condamnable de tuer un animal sans nécessité. GAIA demande donc une décision raisonnable et humaine : « Je fais appel à l’humanité et à la compassion du ministre Ducarme pour épargner la vie du chaton Lee », conclut Michel Vandenbosch.
Via sa nouvelle page de campagne, GAIA appelle tout le monde à envoyer un e-mail au ministre Ducarme pour demander la quarantaine et non l’euthanasie.
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