GAIA a demandé à 71 universités et hautes écoles belges si elles autorisaient l'utilisation d'animaux lors des baptêmes estudiantins

Michel Vandenbosch, président de GAIA: "L'utilisation d'animaux lors des baptêmes d'étudiants devrait être explicitement interdite dans la charte des baptêmes".

Bruxelles jeudi 3 juin 2021 - Suite à l'affaire Sanda Dia/Reuzegom qui sera rejugée le 7 juin devant la Chambre du Conseil (tribunal de première instance de Hasselt), GAIA a interpellé 25 universités et hautes écoles wallonnes, 25 bruxelloises et 21 flamandes sur l'utilisation d'animaux lors des baptêmes d’étudiants. Ceux-ci pouvant dégénérer en maltraitance et en cruauté franchement écœurante envers les animaux. Dans le procès susmentionné, GAIA se porte partie civile en raison des faits de maltraitance animale pour lesquels le procureur du Roi demande également le renvoi devant le tribunal correctionnel.

GAIA demande que toutes les universités et écoles supérieures interdisent explicitement l'utilisation d'animaux lors des baptêmes estudiantins à l’aide d’une charte contraignante et prévoient des sanctions pour ceux qui ne respectent pas cette interdiction. 54% des institutions ont répondu à l'enquête. 33 institutions, dont l'ULB, l'Erasmushogeschool Brussel et le Vesaliuscollege Brussel, n'ont pas répondu.

Wallonie 

1 institution wallonne sur 3 (sur les 12 qui ont répondu), a informé GAIA que les rites de baptême n'y ont pas lieu.

-   Aucune des institutions interrogées ne nous a fourni d'informations concrètes montrant qu’une charte des baptêmes interdit l'utilisation d'animaux.

-    Le « bon élève » en Wallonie est l'Institut Royal Supérieur de Musique et de Pédagogie (IMEP, Namur) qui nous assure, sans toutefois se référer à une charte, que l'utilisation d'animaux lors du rite de baptême est interdite au sein de l'institution.

-  L'Université Louvain-La-Neuve, l'Université de Liège, l'Université de Mons, l'Université Catholique de Louvain (UCL) et la Haute École Libre Mosane (HELMO, Liège), ont répondu qu'ils souhaitent mettre à l'ordre du jour "le bien-être animal dans la charte des baptêmes estudiantins ".

Bruxelles 

10 des 25 institutions bruxelloises (soit 40%) ont répondu à notre enquête. La moitié d’entre elles nous ont informé qu'ils ne pratiquent aucun rite de baptême. 

- Les « bons élèves » à Bruxelles sont l'Odisee Hogeschool (campus de Bruxelles) et la LUCA School of Arts (campus de Bruxelles où aucun rituel de baptême n'est organisé). Les deux institutions interdisent explicitement l'utilisation de vertébrés vivants, d'abats, de cadavres et de sang dans leur charte et prennent aussi des mesures pour que la charte soit contraignante et/ou prévoient des sanctions en cas de violation.

- L'Université Saint-Louis déclare que les animaux ne sont pas utilisés lors des baptêmes mais ne fait pas référence à une charte.

- La Vrije Universiteit Brussel (VUB) souhaite mettre à jour la charte existante et interdire explicitement l'utilisation d'animaux morts ou vivants à partir de l'année universitaire 2021-2022. Par ailleurs, GAIA sera impliqué dans la révision de la charte de la VUB.

—  L'École Royale Militaire affirme qu'elle n'a pas connaissance de l'utilisation ou de la maltraitance d'animaux lors des rites de baptême.

Flandre  

16 des 21 institutions flamandes (soit 76 %) interrogées par GAIA ont participé à notre enquête. 10 des 16 institutions flamandes qui ont répondu à l'enquête (63 %) interdisent l'utilisation de tout animal vivant pendant le rituel du baptême. 3 institutions interdisent l'utilisation de vertébrés vivants.

 

- Les « bons élèves » en Flandre sont : Katholieke Universiteit Leuven (KUL), LUCA School of Arts (campus de Louvain et de Genk), Hogeschool West-Vlaanderen, Katholieke Hogeschool VIVES, Hogeschool PXL (Hasselt), Universiteit Hasselt, Hogeschool UC Leuven-Limburg, Thomas More Hogeschool (Mechelen-Antwerp et Kempen) et Universiteit Antwerpen (UA) qui interdisent les animaux vivants et/ou les animaux morts et les dérivés d'origine animale tels que les abats, le sang,… La charte devient contraignante car elle est liée aux subventions/soutiens financiers des associations d’étudiants et/ou entraine des sanctions (fermeture, suspension temporaire, mesures disciplinaires, ...).  en cas de violation.

- La Hogeschool Gent, la LUCA School of Arts (campus de Gand) et l'Université de Gand interdisent l'utilisation de vertébrés vivants. Cette charte est contraignante et/ou des sanctions sont prévues en cas de violation.

 - Arteveldehogeschool (Gand) a proposé de mettre la suggestion de GAIA (adoption de la charte des baptêmes d'une manière respectueuse des animaux) à l'ordre du jour de la consultation avec les institutions éducatives gantoises responsables de la réglementation des baptêmes.

- La Vlerick Leuven Gent Management School, l'Europacollege (Bruges) et l'Institut de Médecine Tropicale (Anvers) nous ont informés qu'aucun rituel de baptême n'a lieu au sein de leurs institutions.

Une charte de baptême doit être respectueuse des animaux et la souffrance animale lors du rituel de baptême doit être sanctionnée.

Une charte de baptême estudiantin respectueuse des animaux doit interdire l'utilisation d'animaux, de vertébrés et d'invertébrés vivants - tels que les crustacés (crabes, homards, crevettes, ...), les vers et les insectes - ainsi que les abats, les cadavres et le sang,… Le subventionnement/soutien financier des associations étudiantes devrait dépendre de la signature d’une charte. En cas de violation, les sanctions doivent être renforcées. Ainsi, l'utilisation d'animaux vivants et morts dans la charte doit être qualifiée de violation grave. Nous demandons à tous les établissements d'enseignement supérieur, qui ne l'ont pas encore fait, de rédiger ou d'adapter une charte de baptême dans ce sens. "Ces institutions doivent clairement mettre un terme à la manipulation des animaux par les étudiants", souligne Michel Vandenbosch, président de GAIA. "Ces pratiques écœurantes avec des animaux morts ou des abats et la cruauté envers les animaux lors des baptêmes d'étudiants sont tout sauf des jeux d’enfants. C’est éthiquement répréhensible et irrespectueux. Je peux comprendre que les gens veuillent préserver la tradition des baptêmes d'étudiants. Mais en 2021, il est grand temps de mettre un terme, en paroles et en actes, à toute utilisation d’animaux lors de ce genre d’événements”, conclut M. Vandenbosch.

Plus d'informations 

Michel Vandenbosch, président de GAIA : 0477 53 42 02

 

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À propos de GAIA

L’organisation de défense des animaux GAIA unit les personnes engagées pour une reconnaissance du droits des animaux en Belgique, et milite pour leur bien-être. Fondée en 1992, GAIA compte plus de 80.000 membres et sympathisants. GAIA dénonce la cruauté et la maltraitance organisées envers les animaux au moyen d’enquêtes et de campagnes actives et pacifiques.

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