GAIA applaudit la proposition du CD&V d'interdire les élevages de visons pour 2017
« La compensation financière doit rester raisonnable »
GAIA soutient la proposition du parti flamand CD&V, qui vise à fermer pour le 1er janvier 2017 les 17 élevages de visons encore en activité en Flandre, en échange d'une compensation financière pour les éleveurs. « C'est une excellente initiative, qui mettra fin à la souffrance animale qu'engendre la production de fourrure », applaudit Michel Vandenbosch, le président de GAIA. « Nous soutenons donc la proposition du CD&V, à condition que la compensation accordée aux éleveurs reste raisonnable. »
Ben Weyts (N-V), le ministre flamand du Bien-être animal, s'était déjà prononcé en faveur d'une fermeture progressive des élevages de visons. Concrètement, aucun projet de nouvel élevage ne serait autorisé, et les installations existantes devraient disparaître à terme. L'une des pistes étudiées par le ministre était de laisser les éleveurs existants poursuivre leur activité jusqu'à leur retraite.
Le CD&V va nettement plus loin, et propose de fermer rapidement tous les élevages de visons en activité en Flandre : la mesure devrait être effective le 1er janvier 2017. En échange, le parti chrétien-démocrate estime que les éleveurs devraient recevoir des compensations financières. L'organisation de défense des animaux GAIA accueille positivement cette idée : « Nous pouvons bien sûr rêver d'une fermeture immédiate des élevages sans compensation, mais une telle mesure est illusoire », explique Michel Vandenbosch. « Cependant, cette compensation aux éleveurs doit rester raisonnable. Attention à l'appât du gain. »
Le bon exemple
Plusieurs pays d'Europe appliquent déjà une interdiction de l'élevage d'animaux à fourrure. C'est le cas du Royaume-Uni (depuis 2003), de l'Autriche (depuis 2005), de la Croatie (à partir de 2017) et de la Bosnie (2018). Et aux Pays-Bas, actuellement le deuxième producteur mondial de fourrure de visons, tous les élevages devront avoir fermé à l'horizon 2024. Au Royaume-Uni, l'interdiction a également donné lieu à des mesures compensatoires. Suite à l’initiative du Ministre du Bien-être animal Carlo Di Antonio, l'élevage d'animaux à fourrure est également interdit en Wallonie depuis début 2015, et le gouvernement bruxellois a récemment approuvé un texte similaire.
En Flandre, par contre, 17 élevages de visons sont encore en activité. Depuis des années, GAIA réclame leur fermeture. Grâce notamment aux campagnes de l'organisation, la souffrance animale qu'engendre la production de fourrure fait l'objet d'un rejet croissant de la population. Un sondage d'opinion réalisé l'année dernière par IPSOS à la demande de GAIA indique que 85 % des Flamands sont favorables à une interdiction de l'élevage d'animaux pour la production de fourrure. « Le rejet de cette pratique fait l’objet d’un large consensus parmi la population belge. Je constate que les éleveurs de visons en Belgique le reconnaissent également », se réjouit Michel Vandenbosch.
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