GAIA découpe 50 cages à la scie électrique

Objectif : 1 million de signatures pour mettre fin à l’élevage en cages dans l'UE

Le 23 octobre, GAIA a organisé un happening à Bruxelles : 50 cages en fer ont été découpées à la scie électrique face au Mont des Arts, à Bruxelles. Cette action marque le lancement, en Belgique, d’une initiative citoyenne européenne : « End the Cage Age / Exit les cages ». Voulue par 130 ONG, elle vise à mettre fin à l’élevage en cage des animaux de ferme dans l’UE.

Poules pondeuses, truies et lapins d’élevage ont en commun de vivre, pour la plupart, dans des cages de confinement inappropriées. Les cages sont cruelles et inutiles, cause de grandes souffrances pour les animaux. Mais elles sont aussi dévastatrices pour la planète et notre santé. Pour dénoncer cette situation, GAIA a organisé une action symbolique – mais percutante – le 23 octobre, à 11 heures, sur la place de l’Albertine devant le Mont des Arts, à Bruxelles. Deux rangées de 50 cages seront découpées à la scie électrique. Le happening qui se déroulera mardi matin, marque le lancement en Belgique d’une initiative citoyenne européenne voulue par plus de 130 ONG. Elles ont lancé dans toute l’Europe une pétition intitulée : « End the Cage Age / Exit les cages ». Si celle-ci atteint le seuil d’un million de signatures, la Commission européenne devra se prononcer sur le sujet.

Chaque année en Europe, près de 370 millions d’animaux sont élevés derrière les barreaux. Ces conditions de confinement extrême et d’isolement privent de tout bonheur de vivre, mais aussi du confort le plus élémentaire, des êtres vivants : des lapins, des cailles, des canards, des oies, des poules peuvent à peine se mouvoir, les truies ne peuvent même pas se retourner. 

Cette réalité ignoble concerne, en Belgique, 4,15 millions d’animaux. Parmi eux, 39% des poules passent ainsi leur courte vie privées de toute liberté, sur une surface tellement dérisoire qu’elle conduit ces animaux à diverses anomalies. « Environ 60% des élevages de poules en Belgique sont encore des élevages en cages. Chaque oiseau n’y dispose que d’une surface de 750 cm2, soit à peine plus qu’une feuille A4, et leurs aménagements rudimentaires (perchoir, coin pour la ponte) ne permettent toujours pas de satisfaire aux besoins comportementaux naturels de ces animaux », explique Michel Vandenbosch, le président de GAIA.

Cette réalité sinistre concerne aussi des animaux plus grands qui, comme les autres, ont besoin d’espace, de lumière et d’air frais pour vivre en bonne santé. En Belgique, 99% des truies (409.118 animaux par an) sont ainsi parquées dans des cages pendant des périodes de gestation pour éviter que la femelle écrase les porcelets. La mère est ainsi contrainte dans un espace où elle est couchée et ne peut se retourner pendant 3 ou 4 semaines. Les porcelets installés derrière des barreaux traversent les grilles pour téter. 

L’élevage intensif en question

« Une fois enfermée dans une cage de gestation, la truie est privée de toute autonomie : il lui est impossible de se retourner sur elle-même, et encore moins de marcher. Impossible, aussi, d’interagir avec les autres et de déféquer et d’uriner à l’écart de sa zone de repos, explique Michel Vandenbosch. Cet être sensible en est réduit à n’être qu’une simple unité de production. C’est du confinement extrême. Une vie sans aucune dignité. »

Pourtant des systèmes moins violents existent en Allemagne, en Autriche et en Italie : des cages paillées ou les truies ne sont plus séparées de leurs petits. « Comme le stipule l’article premier du Code wallon du Bien-être animal, l’animal est un être sensible qui possède des besoins qui lui sont spécifiques selon sa nature. Or priver un être sensible de liberté, c’est aussi faire preuve d’un manque d’humanité, explique le président de GAIA. Le prix à payer pour l’homme devrait être de leur offrir un environnement adapté. Une vie digne. Car une des conditions du bien-être animal est la possibilité d’exprimer les comportements propres à son espèce. » 

Un appel citoyen

Pour mettre fin à l’élevage en cage, plus de 130 ONG, dont GAIA, ont décidé de lancer une initiative citoyenne européenne (ICE). Il s’agit d’un instrument de démocratie participative reconnu, à titre officiel, par la Commission européenne. L’objectif de cette coalition : réunir, en un an, un million de signatures dans, au moins, 7 États membres de l’UE. Si GAIA et les autres ONG y parviennent, la Commission européenne sera dans l’obligation d’examiner « attentivement » le dossier de l’élevage en cage, puis d’adopter une « réponse officielle ».

L’alliance des 130 ONG veut aller plus loin et souhaite, une fois les signatures obtenues, contraindre Bruxelles à légiférer sur le sujet. « Certaines régions, comme la Wallonie, ont déjà pris les bonnes mesures en votant l’interdiction d’élevages de poules pondeuses en cage, avance Michel Vandenbosch. Et d’insister : Désormais, il faut aller plus loin. Chaque région et État membre de l’UE a le pouvoir de légiférer de manière autonome sur la question, mais notre campagne a pour objectif que soit mis fin aux systèmes de cages dans toute l’Union européenne. »

 

--- Fin du communiqué ---

Plus d’informations :
Michel Vandenbosch, président de GAIA : 0475 45 20 15
Ann De Greef, directrice de GAIA : 0477 53 42 02

EXIT LES CAGES - Rapport 2018

PDF - 14 Mb

Pétition « End the Cage Age / Exit les cages »

PDF - 3.2 Mb

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À propos de GAIA

L’organisation de défense des animaux GAIA unit les personnes engagées pour une reconnaissance du droits des animaux en Belgique, et milite pour leur bien-être. Fondée en 1992, GAIA compte plus de 80.000 membres et sympathisants. GAIA dénonce la cruauté et la maltraitance organisées envers les animaux au moyen d’enquêtes et de campagnes actives et pacifiques.

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