GAIA DEMANDE L’INTERDICTION GENERALE DE L’ABATTAGE A DOMICILE
L’association s’est constituée partie civile devant le juge d’instruction contre toute personne qui s’est livrée à des faits accablants d’abattages (à domicile) illégaux dans la province du Hainaut entre autres
Bruxelles, le 14 juillet. L’association de défense des animaux s’est constituée partie civile devant Madame la juge d’instruction à Charleroi dans trois dossiers différents relatifs aux abattages (à domicile) clandestins qui se sont déroulés à Lens, Gaurain-Ramecroix (Tournai) et Boussu (Dour) pendant la Fête du Sacrifice fin juin 2023. GAIA a fait de même concernant des faits similaires qui se sont produits à Tisselt dans la province d’Anvers où la police a trouvé des moutons abattus de manière illicite dans une villa délabrée. Le seul mouton encore vivant a été accueilli dans un refuge à Humbeek.
Rapports accablants
Fin juin, l'AFSCA, l’unité du bien-être animal de la région wallonne et 5 refuges wallons et 2 refuges flamands se sont mobilisés pour sauver 184 moutons et 10 chèvres. Les animaux, certains ayant les pattes liées, selon le communiqué des refuges qui les ont accueillis, ont été trouvés dans des conditions ahurissantes, ce qui est d’ailleurs confirmé par les rapports accablants des vétérinaires.
GAIA a trouvé important de se constituer partie civile avant même le début de l’enquête. Les faits sont suffisamment graves pour justifier des mesures d’enquête contraignantes que seul un juge d’instruction peut ordonner.
Maître Anthony Godfroid, l’avocat de GAIA, fait savoir : « L’enquête concernant les faits qui se sont déroulés dans le Hainaut sera menée de manière approfondie par Madame la juge d’instruction de Charleroi. GAIA demande le renvoi de tous les coupables devant le tribunal correctionnel où il risquent des amendes importantes voir même une peine jusqu’à 3 ans d’emprisonnement. »
Liège
GAIA déposera également plainte pour des infractions au Code wallon du bien-être animal concernant des abattages à domicile qui ont eu lieu à Liège pendant la Fête du Sacrifice et où la police, qui a dressé plusieurs procès-verbaux, est intervenue. 18 moutons ont été retrouvés morts. Trois ont été sauvés et pris en charge par la SRPA de Liège. Sachant que les autorités communales de Liège ont délivré 768 autorisations permettant ainsi à des centaines de particuliers d’abattre des ovidés ou caprins à domicile, et que la ville de Liège est loin d’être la seule à en délivrer, Michel Vandenbosch, le Président de GAIA, explique : « Il ne faut pas se faire d’illusions: ce n’est pas qu’à Liège qu'un très grand nombre d'animaux abattus à domicile n’ont pas été étourdis malgré l’obligation légale ». Et ceci pour la simple raison qu'aucun particulier ne dispose de l’appareillage approprié qui lui permet d’étourdir un ou plusieurs ovins ou caprins en utilisant la méthode prescrite par le règlement européen 1099/2009.
Interdire tout abattage à domicile
« Il faut que le monde politique se rende compte de la réalité sur le terrain et de l’agonie endurée par les victimes que sont tous ces animaux qui eux souffrent de cette pratique inadmissible et incontrôlable. Voilà pourquoi nous insistons auprès de la ministre wallonne du bien-être animal ainsi qu'auprès du gouvernement et des députés wallons pour qu’ils passent à l’acte et se décident d’interdire tout abattage à domicile d’ovidés, de caprins et de porcs (l’abattage de bovins et d’équidés étant déjà interdits hors d’un abattoir régulier). » ajoute Michel Vandenbosch.
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