GAIA demande une interdiction des élevages à fourrure en Flandre

Nouvelles images de souffrance dans les élevages à fourrure flamands

L’organisation de défense des animaux GAIA dévoile aujourd’hui de nouvelles images provenant d’élevages de visons élevés pour leur fourrure, tous situés en Flandre. Ann De Greef, directrice de GAIA : « Ces images illustrent clairement la souffrance névrotique et les sérieux troubles du comportement que développent les visons lorsqu'ils sont enfermés dans des cages ». Le bien-être animal n'est d'ailleurs pas le seul point sujet à controverse. La vidéo montre également un vison en train de s'échapper de l'élevage : « Ces élevages de fourrure impactent gravement notre biodiversité locale », ajoute Natuurpunt, le partenaire flamand de Natagora en Belgique.

En Belgique, seuls des visons sont élevés pour la fourrure. 160.000 d'entre eux sont chaque année maintenus enfermés dans des cages étriquées de la taille de quelques boîtes à chaussures. On compte à ce jour 17 élevages à travers le pays, tous situés en Flandre. Les images que GAIA révèle aujourd’hui confirment que le manque de liberté de mouvement et d'eaux de baignade sont la cause de comportements fortement perturbés chez les visons, aussi appelés « stéréotypies » en jargon scientifique. Ann De Greef : « Leur mal-être se traduit par des gestes répétitifs : les visons bondissent contre les parois des cages, tournent en rond et lèchent même les grillages de leur cage. »

Doués pour l'évasion

Les visons sont des animaux sauvages. L'environnement naturel d'un seul individu peut s'étendre jusqu'à 6 km². Lorsqu'ils le peuvent, ces animaux solitaires passent en outre une partie importante de leur temps dans l'eau. Il est alors naturel que les visons soient enclins à s'échapper très facilement des élevages, comme le montre la vidéo révélée par GAIA. Diemer Vercayie, expert en mammifères chez Natuurpunt : « Le vison est une espèce de prédateur exotique et aussi invasive. Un vison qui s'échappe survit facilement à l'état sauvage et peut causer une forte pression de prédation sur la faune indigène. Aussi, compte tenu de leur énorme impact sur la biodiversité, Natuurpunt soutient une interdiction des élevages à fourrure en Flandre. »

Déjà interdits en Wallonie et aux Pays-Bas

Depuis janvier 2015, il y a une interdiction de ce type d’élevages en Wallonie. Même chose chez nos voisins aux Pays-Bas : il sera interdit dès 2024 d'élever des visons et d'autres animaux à fourrure. La Cour d'Appel nationale de La Haye a d’ailleurs confirmé hier le maintien de cette interdiction. Dans son jugement elle estime que l'importance économique de certains élevages de visons est contrebalancé par l'intérêt public que justifie cette interdiction. Aux Pays-Bas sont élevés chaque année 6 millions de visons répartis à travers 160 élevages. 

GAIA invite vivement le gouvernement flamand à suivre l'exemple de la Wallonie et des Pays-Bas en interdisant les élevages à fourrure en Flandre. Les dernières enquêtes d’opinion réalisées par IPSOS pour le compte de GAIA montrent qu'une majorité criante des citoyens belges souhaiteraient voir ces interdictions étendues à toute la Belgique. Des sondages antérieurs ont d'ailleurs révélé qu'une grande majorité de la population est fondamentalement opposée à l'élevage d'animaux pour leur fourrure, peu importe leurs conditions de vie. Des élevages qui à ce titre sont de même type partout dans le monde.

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À propos de GAIA

L’organisation de défense des animaux GAIA unit les personnes engagées pour une reconnaissance du droits des animaux en Belgique, et milite pour leur bien-être. Fondée en 1992, GAIA compte plus de 80.000 membres et sympathisants. GAIA dénonce la cruauté et la maltraitance organisées envers les animaux au moyen d’enquêtes et de campagnes actives et pacifiques.

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