GAIA dévoile des images accablantes de l’industrie de la fourrure
73% des Belges veulent l'interdiction du commerce
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Bruxelles, le 18 février 2025 – Bien que les élevages soient interdits dans les trois régions du pays depuis 2023, la vente de fourrure reste autorisée en Belgique, perpétuant une industrie qui sacrifie chaque année 7 millions d’animaux à fourrure en Europe. Selon un sondage récent, 3 Belges sur 4 estiment que les décideurs politiques doivent en interdire la commercialisation. GAIA révèle aujourd’hui des images insoutenables exposant la réalité, les pratiques et les méthodes de mise à mort cruelles.
Les images de GAIA révèlent l’horreur des élevages à fourrure
GAIA dévoile des images tournées en janvier 2025 en Pologne, l’un des plus grands producteurs de fourrure en Europe. Les images, qui reflètent la norme dans les élevages à fourrure, montrent des centaines de visons et de chiens viverrins confinés en permanence dans des cages métalliques très exiguës de moins d’un mètre carré. Les déjections s’accumulent sous les cages, s’écoulant directement sur le sol. Constamment en contact avec les barreaux de leur cage, les pattes des animaux, privées de surfaces planes, sont exposées à des blessures et à une souffrance permanente. Nourris en abondance avec une bouillie grasse et sans possibilité de se mouvoir, les chiens viverrins développent une obésité extrême : plus leur fourrure est épaisse, plus sa valeur marchande sera importante. Les conditions de détention dans les élevages à fourrure les privent de leurs comportements naturels, comme explorer, chasser ou courir et ils développent des troubles du comportement (automutilation, cannibalisme, stéréotypies).
Les animaux ne quittent jamais leurs cages, sauf pour être abattus lorsqu’ils atteignent l’âge de 6 ou 7 mois. Les images dévoilent également des scènes de mise à mort particulièrement cruelles, où les chiens viverrins sont extirpés brutalement de leur cage avant d’être électrocutés violemment par voie anale, sous le regard des autres animaux et à proximité des cages.
Une industrie en déclin, mais toujours active
En dix ans, la production de fourrure en Europe a chuté de 75 %, passant de 44 millions d’animaux tués en 2013 à 7 millions en 2023, dont 6,4 millions de visons, 390 000 renards et 50 000 chiens viverrins. En Chine également, l’un des principaux producteurs mondiaux, le déclin est avéré : le nombre d’animaux tués a chuté de plus de moitié passant de 22 060 000 en 2022 à 10 090 000 en 2023.
Quinze pays de l’UE, dont La Slovénie, la Réplique Tchèque, les Pays-Bas ont interdit cette pratique. En Belgique, l’interdiction de l’élevage pour la fourrure s’est mise en place progressivement. En 2015, la Wallonie a été la première à interdire la production de fourrure, suivie en 2017 par Bruxelles. En 2018, la Flandre, seule région où des élevages étaient actifs, a lancé un projet de décret visant à bannir définitivement cette pratique d’ici fin 2023. Désormais effective sur l’ensemble du pays, cette interdiction permet d’épargner chaque année 150 000 visons, autrefois victimes de cruautés similaires à celles exposées dans les images dévoilées par GAIA. Mais si la production est désormais interdite sur le territoire belge, des vêtements et accessoires en fourrure continuent d’être proposés à la vente par des marques de luxe ou dans des commerces spécialisés, perpétuant la souffrance animale.
Le groupe LVMH à contre-courant, malgré le rejet massif des citoyens
Alors que de nombreuses maisons de mode, dont Dolce & Gabbana, Prada, Gucci et plus récemment Max Mara ont déjà tourné le dos à la fourrure, certains géants du luxe, comme le groupe LVMH (Louis Vuitton, Dior ...), s’obstinent encore à l’utiliser, malgré le rejet massif des citoyens.
Près de 3 Belges sur 4 réclament l'interdiction du commerce
Une enquête Dedicated réalisée à la demande de GAIA (janvier 2025) révèle que 76 % des Belges ont une mauvaise image des marques qui continuent à vendre de la fourrure, et 73 % des citoyens réclament une interdiction de sa commercialisation.
Un risque sanitaire réel
Les élevages de fourrure constituent également une menace pour la santé publique. Pendant la pandémie de COVID-19, des centaines d’élevages de visons ont été touchés par le coronavirus, des animaux ayant transmis de nouvelles variantes du virus SRAS-CoV-2 à l’homme. Plus récemment, en octobre 2024, un nouveau foyer de coronavirus a été identifié dans un élevage en Italie.
GAIA appelle à une interdiction du commerce en Belgique
GAIA lance aujourd’hui une campagne exhortant les gouvernements régionaux – qui disposent de cette compétence - à interdire la vente de fourrure et appelle les citoyens à boycotter les marques qui continuent à l’utiliser.
« La Belgique ne doit plus être complice de cette industrie barbare. Nous avons interdit sa production, il est temps d’en interdire la vente. » – Sébastien de Jonge, directeur des opérations chez GAIA.
A télécharger :
Images, enquête d'opinion, visuel campagne GAIA
Eléments ci-dessous :
- Images de Bunny
- Photos enquête undercover
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Données détaillées – Source : Fur Free Alliance / GAIA
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