GAIA se réjouit de l’arrêt du Conseil d'Etat qui annulent 2 agréments de l'Afsca autorisant des abattoirs temporaires en Flandre
Le Conseil d'Etat, saisi par l'organisation de défense des animaux GAIA, a annulé, dans un arrêt daté de jeudi, deux décisions de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) reconnaissant des abattoirs temporaires à Genk et Beringen. « Une belle victoire pour les animaux », annonce Michel Vandenbosch, président de GAIA, « car cela signifie que des moutons, chèvres et bovins ne pourront pas être égorgés sans étourdissement sur ces sites lors de la prochaine Fête du Sacrifice. »
Il s'agissait d'un hangar multifonctionnel à Genk et d'une halle industrielle à Beringen, tous deux destinés à l'abattage de moutons et de chèvres. Le Conseil d'Etat est d'avis qu'un abattoir, pour être agréé en tant que tel, doit présenter un caractère durable.
« En fixant les règles en matière d'abattoirs, le législateur visait la protection des animaux. Le caractère durable de l'établissement garantit une infrastructure permettant un abattage dans des circonstances autorisées ainsi qu'un suivi et un contrôle adéquats et permanents », estime la haute juridiction dans son arrêt émis le 14 juin.
Pour le Conseil d'Etat, « l'obligation de recourir à un abattoir agréé qui respecte les règles techniques (européennes) s'applique de manière générale et non discriminatoire (...) à tous les producteurs de viande animale dans l'Union européenne et ce, "indépendamment de tout lien avec une religion particulière" ».
Entrepôts rafistolés
Michel Vandenbosch, président de GAIA : « Cela confirme ce que nous avons toujours souligné : que les abattages qui se sont déroulés sur ces lieus en 2016 et 2017 étaient illégaux. Il ne s’agit là que d’entrepôts rafistolés, inappropriés à l’abattage d’animaux. Je tiens à souligner l’importance de cet arrêt, car il implique qu’un site temporaire ne peut être reconnu comme abattoir. Par conséquence, aucun abattage, avec ou sans étourdissement, ne peut y avoir lieu. »
« Seul les abattoirs, qui répondent à toutes les réglementations sanitaires, hygiéniques, ainsi qu’en matière du bien-être animal, et qui sont dotés d’une infrastructure suffisamment professionnelle et appropriée, sont en mesure d’abattre un animal légalement », ajoute Vandenbosch. « Voilà ce que le Conseil d’Etat vient de conclure. Je tiens à rappeler qu’à partir de septembre 2019, l’abattage sans étourdissement sera également interdit dans les abattoirs wallons. En Flandre, ce sera déjà le cas dès le 1er janvier 2019. GAIA fait appel à toute personne concernée de respecter la loi en la matière. »