GAIA soutient la Région flamande dans une démarche juridique contre l'abattage sans étourdissement

« Le dialogue est-il encore possible avec les associations musulmanes ? »

Ce week-end, Ben Weyts, le ministre flamand du Bien-être animal, a été une nouvelle fois assigné en justice par plusieurs organisations de musulmans suite à l'interdiction de l'abattage sans étourdissement sur des sites temporaires – une mesure que le ministre avait déjà annoncée en septembre 2014. GAIA déplore cette nouvelle démarche juridique.  « Un dialogue constructif est-il encore possible avec ces représentants de la communauté musulmane ? », s'interroge Michel Vandenbosch, le président de l'organisation de défense des animaux GAIA.

Dix organisations de musulmans assignent en justice le ministre Ben Weyts, en sa qualité de représentant de la Région flamande. Elles réclament une annulation de l'interdiction de l'abattage sans étourdissement sur les sites d'abattage temporaires, ainsi qu'une indemnisation de 1000 euros pour les dommages moraux subis. « C'est une attitude déplorable », estime Michel Vandenbosch. « Cette démarche en justice s'apparente à de la bigoterie, venant de personnes qui n'ont aucune intention de discuter de façon constructive. » C'est pourquoi GAIA a décidé de soutenir le Gouvernement flamand dans cette affaire, en tant qu'intervenant volontaire.

Durant l'été de l'année dernière, quelques associations de musulmans avaient déjà introduit une procédure en référé contre la décision de Ben Weyts d'interdire l'abattage sans étourdissement sur les sites temporaires. Là aussi, GAIA avait apporté son soutien au Gouvernement flamand. Selon les représentants musulmans, l'interdiction constituait une infraction à la liberté de culte et revenait à interdire de facto l'abattage rituel. Le juge des référés de Bruxelles avait cependant rejeté leur demande, et le Conseil d'Etat avait rendu au ministre Weyts un avis allant dans le même sens.

Par ailleurs, le Règlement européen de 2009 n'autorise explicitement les abattages sans étourdissement qu'à condition qu'ils aient lieu dans un abattoir agréé, répondant à toutes les normes européennes. Michel Vandenbosch explique : « En d'autres mots, l'abattage sans étourdissement sur des sites temporaires constitue une violation de la législation européenne, qui est punissable. Il est cependant permis d'abattre des animaux sur des sites temporaires s'ils sont étourdis. Les musulmans de Belgique sont d'ailleurs libres d'effectuer un don plutôt que d'abattre un animal. »

Lors de la Fête du sacrifice de l'année dernière – la première depuis l'interdiction de l'abattage sans étourdissement sur les sites temporaires – 8463 moutons, bovins et chèvres ont au total été abattus. C'est presque 30.000 de moins – soit 78 % – qu'en 2014 (38.000), lorsqu'il n'était pas encore question d'une interdiction.

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