Historique : les delphinariums seront interdits dans toute la Belgique
Bruxelles, le 17 novembre – La Belgique devient le 7e pays au monde et le 4e en Europe à interdire définitivement les delphinariums. Cette avancée marque une victoire majeure pour GAIA, qui se bat depuis plus de 30 ans pour mettre fin à la captivité de ces animaux sensibles et intelligents.
La Flandre rejoint Bruxelles et la Wallonie
Après la région wallonne et bruxelloise, le ministre flamand du Bien-être animal Ben Weyts (N-VA) a annoncé aujourd’hui que la Flandre allait mettre un terme définitif et irrévocable aux delphinariums. Pour GAIA, cette avancée est l’aboutissement de décennies de lutte, entamée dans les années 90 avec le soutien de figures emblématiques comme l’éthologue Jane Goodall et Richard O’Barry, ancien dresseur de Flipper, devenu militant pour mettre fin à la captivité des dauphins. L’association de défense des animaux a notamment contribué à la fermeture du delphinarium du zoo d'Anvers en 1999 et, plus récemment, a plaidé pour la fin de la captivité des dauphins lors d'auditions au parlement flamand.
« C’est un moment historique pour tous les militants de la cause animale. La fin de la captivité de ces animaux sensibles et intelligents est non seulement une mesure de bien-être animal, mais aussi un signal fort envoyé à la société : les animaux n’ont pas à souffrir pour nous divertir et la captivité appartient au passé. Les delphinariums doivent en prendre conscience », déclare Sébastien de Jonge, directeur des opérations chez GAIA.
Avec cette décision, la Belgique rejoint des pays comme l'Inde, le Costa Rica, le Chili, la Croatie, la Slovénie et Chypre, qui ont déjà interdit strictement la captivité des dauphins.
GAIA veut des conditions de vie dignes pour les derniers dauphins captifs
Le Boudewijn Seapark, dernier delphinarium de Belgique situé à Bruges, devra fermer définitivement ses portes et cesser de détenir des dauphins d'ici 2037 au plus tard. Cependant, le ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts, a indiqué à GAIA que cette fermeture pourrait avoir lieu bien avant cette date.
GAIA tend la main au Boudewijn Seapark en proposant de transférer les derniers dauphins du parc vers un sanctuaire, comme celui en projet sur l'île grecque de Lipsi, soutenu par l'association, ou vers toute autre réserve offrant des conditions de vie dignes dans un milieu marin en semi-liberté pour ces dauphins encore captifs.
La fin des delphinariums, une décision sensée pour des êtres sensibles
Les dauphins, animaux marins sensibles, intelligents et sociaux, souffrent profondément en captivité. Ils sont confinés dans des bassins artificiels des milliers de fois plus petits que leur habitat naturel. Dans la nature, ces nageurs infatigables parcourent jusqu’à 100 km par jour et plongent à des profondeurs de 200 mètres. En captivité, ils développent du stress et des comportements stéréotypés, leur bien-être est compromis et ils ne peuvent ni s'épanouir ni prospérer comme ils le feraient avec les possibilités offertes par une vie en liberté.