Inscrire le respect des animaux dans la Constitution : le président de GAIA entendu au Sénat de Belgique

« Donnons enfin aux animaux la reconnaissance qu’ils méritent dans notre société »

Le deuxième volet des auditions sur une proposition de la présidente du Sénat Christine Defraigne (MR), et de la sénatrice Sabine de Bethune (CD&V), visant inscrire la protection, la dignité et le bien-être des animaux dans la Constitution belge s’est déroulé cet après-midi au Sénat de Belgique en Commission des Affaires institutionnelles. Parmi les intervenants, le président de GAIA, Michel Vandenbosch, qui milite activement pour que cette initiative devienne réalité : « Le regard que porte la société sur les animaux est en profond changement, à tel point que leur protection est véritablement devenue ces dernières années une de ses valeurs fondamentales. Donnons-nous les moyens de répondre au mieux à cette évolution en donnant aux animaux la reconnaissance qu’ils méritent dans nos institutions les plus hautes », a-t-il exposé lors de audience. « 86% des Belges* plébiscitent d'ailleurs ce changement et une pétition de GAIA soutenant cette proposition a, à ce jour, recueilli 120 159 signatures », a-t-il souligné.

Plus concrètement, le président de GAIA a plaidé pour l'inscription dans la Constitution de ce qu'on appelle les cinq Libertés des animaux. Depuis un demi siècle, ces libertés sont reconnues dans les cercles de scientifiques spécialisés dans le bien-être animal comme les critères de base pour pouvoir parler de conditions minimales de bien-être et de qualité de vie des animaux qui vivent sous la tutelle de l'homme, et qui impliquent : 1. Etre libres de toute soif, de faim et de toute nourriture inappropriée ; 2. Etre libres de désagréments corporels et thermiques ; 3. Etre libres de douleurs, de blessures et de maladies ; 4. Etre libres d’angoisse et de stress chroniques ; 5. Etre libres d’exprimer un comportement naturel, de développer son potentiel spécifique. « L’impact et les changements concrets sont très clairs », a commenté Michel Vandenbosch. « Ceux qui abusent des animaux seront poursuivis plus que par le passé et cela entraînera une politique plus compétente en la matière avec une législation renforcée », a-t-il expliqué.

Outre le président de GAIA, ont également été entendus lors de ces auditions M. Tom Beckers (professeur à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation, KU Leuven) ; Mme Vinciane Despret (professeure à la Faculté de Philosophie et Lettres, Département de Philosophie, Université de Liège) ; M. Marc Vandenheede (professeur à la Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège) ; Mme Janneke Vink, LL.M. (PhD Candidate on Animals and Liberal Democracy, Department of Jurisprudence, Institute for the Interdisciplinary Study of Law, Université de Leiden). 

Ces auditions se sont articulées sur quatre axes prioritaires, portant sur la dimension juridique de cette proposition, la dimension scientifique de la nature sensible des animaux et de leur conscience, la dimension sociétale et la contribution citoyenne à cette question, ainsi que la dimension internationale, en référence aux pays qui ont déjà opéré ce changement (Luxembourg, Allemagne). Lors de la première audition qui s’est tenue le 5 mars dernier, des juristes et des spécialistes en droit constitutionnel ont été entendus.

---Fin du communiqué---

Sondage IPSOS réalisé pour GAIA (2017)

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