La Région bruxelloise veut bâillonner GAIA
L’association, mise en demeure, dénonce une tentative de censure

Bruxelles, le 14 octobre 2025 - GAIA dénonce avec force la tentative de censure initiée par la Région de Bruxelles-Capitale, qui menace d’intenter une action en justice concernant la campagne de l’organisation de défense des animaux « Capitale de la honte». Cette campagne, lancée pour rappeler que Bruxelles reste la seule Région à autoriser l’abattage sans étourdissement, détourne de façon caricaturale le drapeau bruxellois en y remplaçant l’iris par un mouton versant une larme de sang — un symbole fort de la souffrance animale.
Une mise en demeure qui frôle le ridicule
Par l’intermédiaire de ses avocats, la Région a adressé à GAIA une mise en demeure formelle, exigeant la suppression immédiate de l’ensemble du matériel lié à la campagne, y compris sur le site web, les réseaux sociaux et tous les autres canaux de communication. Elle accuse GAIA d’avoir « usurpé l’identité institutionnelle » du gouvernement bruxellois au motif que le visuel détourne les symboles du drapeau officiel de Bruxelles. La Région laisse 48 heures à l’association pour retirer tout le contenu, faute de quoi elle menace de saisir le tribunal en référé.
Or, le tract de campagne mentionne clairement GAIA comme éditeur responsable, comporte un QR code renvoyant vers le site officiel de l’association, et ne peut en aucun cas être confondu avec une communication officielle. Il s’agit d’une caricature militante, une forme d’expression protégée par la liberté d’expression et essentielle au débat démocratique.
Une tentative de bâillonner la voix des animaux
« Plutôt que de répondre au fond du problème – la souffrance des animaux abattus sans étourdissement –, le Gouvernement préfère s’en prendre au messager » déclare Sébastien de Jonge, directeur des opérations chez GAIA.
GAIA considère cette démarche comme une véritable procédure bâillon, destinée à intimider et réduire au silence une association critique des choix politiques du gouvernement bruxellois.
GAIA ne cédera pas à la pression et maintiendra sa campagne pour que Bruxelles cesse d’être la “capitale de la honte” tant que l’abattage sans étourdissement y sera encore autorisé.