La Secrétaire d’État au Bien-être animal Bianca Debaets reçoit son rapport final de GAIA
Bianca Debaets obtient 14/20, Carlo Di Antonio 17/20. Le résultat de Ben Weyts sera connu à 16h00.
Après 5 ans de politique régionalisée du bien-être animal, GAIA a présenté son rapport final aux trois ministres du Bien-être animal. Les résultats finaux viennent de tomber : en fin de législature, la secrétaire d'Etat bruxelloise Bianca Debaets obtient un résultat de 14/20. Chacun des trois ministres affiche un bilan beaucoup plus positif qu’il y a 2 ans.
Au cours d’une cérémonie digne d’une « graduation » à l’américaine, la Secrétaire d’État bruxelloise au Bien-être animal, Bianca Debaets (CD&V), s’est vue décerner un diplôme d’honneur des mains de la directrice et du président de GAIA Ann De Greef et Michel Vandenbosch. En présence des véritables membres du jury : les animaux.
La Secrétaire d’État bruxelloise au Bien-être animal voit sa politique en matière de bien-être animal récompensée par GAIA avec un résultat honorable de 14/20. « Si la sixième réforme de l’État a apporté un changement vraiment positif, c’est bien dans le domaine du Bien-être animal », observe Michel Vandenbosch, président de GAIA. « Depuis 2014, les Régions disposent d’un ministre à part entière pour cette matière (ou d’une secrétaire d’État en Région bruxelloise) et leur politique en matière de bien-être animal ne se limite pas à des déclarations d’intention. »
Bianca Debaets, du bon travail
La Secrétaire d’État bruxelloise au Bien-être animal Bianca Debaets (CD&V) a obtenu une note très honorable de 14/20, preuve qu’elle a pris ses compétences en matière de bien-être animal au sérieux. À mi-parcours de la législature, elle avait obtenu 11/20 pour son rapport intermédiaire. Avec la stérilisation obligatoire des chats, l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure, l’interdiction du gavage forcé pour la production de foie gras, l’interdiction des poneys de foire, une réglementation plus stricte du commerce et de l’élevage des chiens et des chats, etc. Bianca Debaets a pu soutenir des initiatives concrètes au sein du gouvernement bruxellois. Soulignons que la loi bruxelloise relative à la protection et au bien-être des animaux reconnaît désormais « les animaux en tant qu’êtres vivants doués de sensibilité, d’intérêts propres et d’une dignité, qui bénéficient d’une protection particulière ». Un statut juridique très progressiste qui, GAIA l’espère, encouragera les tribunaux à imposer des sanctions strictes en cas d’abus et de maltraitance sur les animaux.
Mais pas d’interdiction d’abattage sans étourdissement
Bianca Debaets s’est personnellement prononcée en faveur d’une interdiction des abattages sans étourdissement en Région bruxelloise, à l’instar de la Flandre et de la Wallonie. Mais le reste du gouvernement ne l’a pas suivie. Elle a le mérite d’avoir réussi à réaliser un certain nombre de mesures supplémentaires et plus strictes contre les abattages rituels à domicile (pourtant interdits) en Région bruxelloise. Mais l’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement n’a jamais été approuvée par le gouvernement ou le Parlement bruxellois. Cet échec a évidemment pesé dans la balance.
Excellent parcours pour Carlo Di Antonio
Plus tôt dans la journée, Carlo Di Antonio (cdH) a été récompensé avec le score de 17/20 (à mi-mandat, il avait obtenu 14/20) pour sa politique de bien-être animal. « En tant que Premier ministre wallon du Bien-être animal, Carlo Di Antonio aura réalisé davantage d’avancées en une seule législature que n’importe quel gouvernement dans le passé. Il réalise un excellent parcours qui lui vaut un résultat – vraiment mérité – de 17/20 », explique Michel Vandenbosch.
La législature 2014-2019 de Carlo Di Antonio aura ainsi été marquée par des avancées majeures comme l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure, l’interdiction de l’abattage sans étourdissement et la stérilisation obligatoire des chats. Mais l’effet décisif aura été le Code wallon du Bien-être des animaux qui, par sa nature, interdit l’élevage de poules pondeuses en cage, les manèges à poneys, la détention de cétacés en captivité, les pièges à colle et l’expérimentation des produits d’entretien et des biocides sur les animaux. Parmi d’autres points forts, ce code oblige aussi les abattoirs à installer des caméras de surveillance. Il accentue aussi les peines de prison (de 10 à 15 ans), ainsi que les amendes (jusqu’à 10 millions d’euros) pour les pires cruautés et abus sur les animaux.
Deux bémols : pas d’interdiction du gavage ni de la castration chirurgicale des porcelets
Si GAIA applaudit toutes ces avancées, l’organisation de défense des animaux regrette toutefois qu’aucun accord n’ait pu être trouvé pour l’interdiction de la méthode cruelle qu’est le gavage dans la production de foie gras et de la castration chirurgicale des porcelets. Néanmoins, le ministre wallon du bien-être animal et, sous son impulsion, le gouvernement wallon ont suivi une voie décisive vers un meilleur bien-être animal !
Des alliés essentiels
Au cours des cinq dernières années, GAIA a joué son rôle de défenseur influent du bien-être animal. À cet égard, GAIA s’est positionné comme un allié essentiel dans la politique des trois Régions en matière de bien-être animal. « Si cette politique est moins bonne ou pas assez efficace, nous le disons. Et si elle est bonne, nous le disons de la manière la plus objective et fondée possible », souligne Michel Vandenbosch, président de GAIA.
Conclusion : de grands pas en avant
Michel Vandenbosch : « Tant Bianca Debaets que Carlo Di Antonio ont placé le Bien-être animal au premier plan de la politique grâce à leur détermination, leur motivation sincère et leurs efforts soutenus. Chacun d’entre eux, dans sa propre Région, traduit l’importance sociale croissante du Bien-être animal par des avancées concrètes ! Beaucoup de progrès ont été réalisés, mais notre pays est loin d’être un Paradis animal sur Terre. C’est à leurs successeurs de viser encore plus haut », déclare le président de GAIA.