L'animalerie Puppy House condamnée pour vente de centaines de chiens importés trop jeunes d'Europe de l'Est
Michel Vandenbosch, président de GAIA : « Une amende et une confiscation de 191.000 euros sont un signal fort, mais je crains que nous ayons affaire à des récidivistes qui continueront leurs pratiques malsaines »
L'organisation de défense des animaux GAIA, qui avait démarré l'action en justice, réagit positivement au jugement prononcé ce matin par le tribunal de première instance d'Anvers. Le tribunal a reconnu l'animalerie Puppy House (située à Boechout, province d'Anvers) coupable de vente illégale de centaines de chiens provenant de la République tchèque, qui étaient âgés de moins de huit semaines au moment du transport. Les chiots auraient dû être placés en quarantaine, mais l'animalerie les avait commercialisés à un âge trop précoce. Le juge a estimé que Puppy House devait savoir qu'il s'agissait de chiots importés depuis l'Europe de l'Est, qui n'étaient pas vaccinés contre la rage. Cependant, le juge n'a pas prononcé d'interdiction de posséder des animaux, ce qu'espérait vivement GAIA.
Saisie de 191.000 euros
Le tribunal a accédé à la requête du Ministère public visant à confisquer le bénéfice patrimonial illégal de 191.000 euros. Il a également infligé à chaque responsable de l'animalerie une amende de 3000 euros (9000 euros au total) pour multiples infractions à la loi sur le bien-être animal. L'accusation d'escroquerie n'a cependant pas été retenue, car le juge a estimé qu'il n'y avait pas de preuves de manœuvres frauduleuses.
Incorrigibles
Michel Vandenbosch, le président de GAIA, n'est cependant pas convaincu que cette condamnation règle définitivement le problème : « Ce qui est positif : c'est la première fois en Belgique qu'un importateur à grande échelle de chiots d'Europe de l'Est est condamné à une confiscation pour vente d'animaux trop jeunes. Sans nul doute, ce jugement est un coup de poing pour Puppy House. C'est un signal important, indiquant que ce genre de trafic illégal ne pourra plus avoir lieu impunément. Mais nous regrettons que le juge ait omis de prononcer également une interdiction de posséder des animaux. J'ai peur que nous ayons affaire à des récidivistes indécrottables, poussés par l'appât du gain, qui voient dans l'importation de chiots de pays de l'Est une source de revenu importante et facile. Malgré cette condamnation financière, je crains que Puppy House va simplement continuer à revendre des chiots malades aux gens. »
– Fin du communiqué –