Le bien-être animal, grand absent de l’accord du gouvernement

Bruxelles, 3 février 2025 – GAIA réagit avec indignation au nouvel accord de gouvernement, qui ne prévoit aucune mesure concrète en faveur du bien-être animal. Malgré une prise de conscience croissante de la société sur la nécessité de protéger les animaux, le nouveau gouvernement reste sourd à cette urgence.

Interdiction des feux d’artifice : un large soutien, zéro action

Malgré un soutien sociétal massif, l’interdiction de la vente des feux d’artifice n'est pas incluse dans l’accord de gouvernement, signe qu’aucune mesure ne sera adoptée. ​ Pourtant, 81 % des échevins en charge du Bien-être animal soutiennent une interdiction (enquête GAIA, janvier 2025), tout comme 67 % des citoyens (IPSOS, 2023). L’absence d’interdiction entraîne chaque année de nombreux accidents et des souffrances inutiles, tant pour les humains que pour les animaux.

Les soins vétérinaires restent un luxe pour les particuliers

L’accord de gouvernement ne prévoit aucune réduction de la TVA sur les soins vétérinaires pour les particuliers. Les propriétaires d’animaux de compagnie devront donc continuer de payer 21 % de TVA sur les soins vétérinaires, alors que les agriculteurs bénéficient d’un taux réduit. Une situation injuste que le nouveau gouvernement refuse de corriger.

Un optimisme prudent quant à la législation sur la vente d’animaux

GAIA accueille favorablement l’intention du gouvernement de revoir la législation récente sur la vente d’animaux. Cette loi encadre les droits des acquéreurs et les obligations des vendeurs, mais une réforme antérieure a réduit la garantie légale sur les animaux de deux ans à un an, principalement au profit des commerçants.

Un point positif : le gouvernement confirme le maintien du libre choix du vétérinaire après l’achat. De plus, il souhaite évaluer, en concertation avec le secteur, si la garantie actuelle d’un an et le plafond de remboursement des frais vétérinaires offrent une protection suffisante. GAIA insiste sur la nécessité d’une réforme en profondeur pour renforcer la protection des acheteurs et des animaux face aux abus du commerce.

GAIA ne lâchera rien

"Le nouveau gouvernement ne se contente pas d’ignorer les attentes sociétales, il refuse aussi de prendre le bien-être animal au sérieux. GAIA ne lâchera rien et continuera de se battre jusqu’à ce que le bien-être animal occupe une place permanente dans l’agenda politique" - Sébastien de Jonge, directeur des opérations chez GAIA.