L'interdiction de l'abattage sans étourdissement est rejetée : le Parlement de Bruxelles sacrifie l'humanité envers les animaux à la rigidité des partisans de la ligne dure religieuse
Michel Vandenbosch, Président de GAIA : « Les députés bruxellois donnent aux religieux rigoristes un droit de veto de facto sur le bien-être animal et sont complices des douleurs extrêmes de milliers d'animaux abattus sans étourdissement. »
Bruxelles, 17 juin 2022 - La proposition visant à interdire l'abattage sans étourdissement déposée au Parlement bruxellois par DéFi, Groen et Open Vld a été rejetée lors de la séance plénière d'aujourd'hui. Les conclusions de la Commission Environnement et Bien-être animal qui avait rejeté la proposition d’interdiction a été acceptée en séance plénière avec 42 votes « pour », 38 « contre » et 8 abstentions. Le « oui » l’a emporté, ce qui signifie le rejet de la proposition d’interdiction. Le président de GAIA, Michel Vandenbosch, réagit fortement déçu.
Aujourd'hui, l'humanité envers les animaux a été enterrée par le Parlement de Bruxelles. La compassion envers les animaux est condamnée. La démocratie parlementaire a été remplacée par une théocratie parlementaire à Bruxelles. Les députés ont fait preuve d'un manque répréhensible d'humanité et d'éthique à l'égard des animaux sans défense, qui méritent une protection particulière en vertu de la loi générale bruxelloise sur le bien-être animal.
« Les députés bruxellois qui ont rejeté la proposition d'interdiction ont aujourd'hui jeté cette loi générale de Bruxelles à la poubelle en rejetant l'interdiction de l'abattage sans étourdissement. Le Parlement de Bruxelles s'incline devant l’intransigeance religieuse, devant la négation scientifiquement complètement dépassée de la souffrance prouvée, extrême et évitable des animaux abattus sans étourdissement qui dure plusieurs minutes », réagit très déçu Michel Vandenbosch, président de GAIA.
Manipulations et mensonges
Ceux qui ont voté contre l'interdiction de l'abattage sans étourdissement et de l'étourdissement obligatoire l'ont fait sur la base d'une longue liste de prétextes manipulateurs (lors des auditions sur le sujet, 14 opposants à l'étourdissement ont d'ailleurs été invités contre seulement 5 partisans plus ou moins affirmés de l'interdiction de l'abattage sans étourdissement). Les contre-vérités manifestes, les mensonges purs et simples, les fabrications irrationnelles, les exagérations spéculatives et les suspicions fabriquées font partie de la panoplie utilisée par les opposants à l'interdiction. Ces députés ont fait preuve d'un mépris sans précédent pour les valeurs et les normes sociales actuelles, largement répandues en matière de traitement des animaux : les animaux doivent être épargnés de toute souffrance évitable. Par conséquent, les animaux destinés à l'abattage doivent, sans exception, être étourdis avant d'être abattus !
Hypocrites
Les hypocrites du PS, du PTB et consorts ruent dans les brancards à chaque occasion en affirmant qu’ils considèrent le bien-être des animaux comme étant important, mais ils refusent tout simplement de mettre fin à la souffrance extrême des animaux causée par l'abattage sans étourdissement.
Mépris des plus hautes juridictions
Le mépris répréhensible des arrêts de deux des plus hautes juridictions (Cour de justice de l'UE et Cour constitutionnelle belge) - qui ont reconnu les interdictions flamande et wallonne comme étant justifiées, légitimes et proportionnées et établissent un juste équilibre entre la liberté religieuse et les intérêts du bien-être animal - équivaut à un veto de la part des partisans de la ligne dure religieuse. Ces membres du Parlement portent une responsabilité écrasante. Ils sont complices de la douleur extrême de milliers d'animaux abattus sans étourdissement, qui continueront à subir l'un des pires supplices infligés aux animaux. Ces députés maintiennent sciemment un régime d'exemption religieuse, en conséquence de quoi des milliers d'animaux continueront à subir des douleurs et des souffrances extrêmes à des fins religieuses. Une douleur et une souffrance pourtant évitables.
Supplice spécial
Selon la loi générale bruxelloise sur le bien-être animal, les animaux, en tant qu'êtres vivants doués de sensibilité, d'intérêt personnel et de dignité, méritent une protection particulière. Aujourd'hui, le Parlement de Bruxelles a prouvé que cet exemple de législation progressiste est restée lettre morte. En ce jour, à Bruxelles, des milliers de moutons, de chèvres et de bovins n'ont pas bénéficié d'une protection particulière. Au contraire, le Parlement a abandonné au privilège religieux la liberté d’un supplice spécial pour des milliers d'animaux. Ceux qui n'ont pas voté pour l'interdiction de l'abattage sans étourdissement ont sans scrupules condamné tous ces animaux à une douleur extrême. Les hypocrites (qui ont voté contre) et les lâches (qui se sont abstenus) ont complètement abandonné les animaux. Une injustice affligeante et inacceptable.