Pour son « grand final », GAIA enferme des dizaines d’Eupénois.es en cage

Michel Vandenbosch : « Les gens ont donné un signal fort à la société »

Pour la dernière étape de sa tournée estivale, GAIA a fait escale à Eupen ce vendredi 16 août. Comme dans 11 autres villes du pays, des dizaines de passants se sont enfermés dans une cage pour protester contre les conditions d’élevage de plus de 300 millions d’animaux en Europe. Du 25 juillet au 16 août, GAIA a parcouru 12 villes du pays avec pour thème la campagne « Exit les Cages », une Initiative citoyenne européenne (ICE) visant à interdire les élevages intensifs en cage en Europe. GAIA, qui a récolté plusieurs milliers de signatures pendant cette tournée, vise à dépasser le seuil de 1,3 million de signatures avant le 11 septembre. « Tout au long de la tournée, la mobilisation a été impressionnante sur le terrain, explique Michel Vandenbosch, président de GAIA. Les signataires ont donné un signal fort à la société. Les cages sont un système d’une autre époque. Il est temps d’y mettre fin ! ». Les signatures se poursuivent sur www.exitlescages.be.

En Europe, plus de 300 millions d’animaux sont élevés dans des systèmes de cages chaque année. Les cages sont cruelles et inutiles. Elles ont des effets dévastateurs sur les animaux comme les lapins, les cailles, les canards, les oies, les poules ou les truies. Certains animaux ne voient jamais la lumière du jour, d’autres comme les truies ne peuvent même pas se retourner… Dès leur naissance, 60% des veaux laitiers en Europe sont enfermés séparément, à l’écart de leur mère, dans des boxes individuels comparables à des igloos de plastique blanc. En cause : la directive européenne 2008/119, qui autorise les cages pour les jeunes veaux et permet de les élever dans ces conditions jusqu’à l’âge de 8 semaines. Or le bien-être animal risque de passer à la trappe dans les propositions de la Commission européenne pour la réforme de la Politique agricole commune (PAC) après 2020.

Une vie en cage, ce n’est pas une vie. Réduits à des produits d'élevage ou des machines de reproduction, ces êtres sensibles mènent une vie irrespectueuse de leur dignité. Ils n’ont pas assez de place pour bouger et ne peuvent exprimer ou développer leur comportement naturel. « En Belgique, aussi, plus de 4 millions d’animaux 'de ferme' sont élevés de manière intensive dans des cages, explique Michel Vandenbosch, président de GAIA. Une vie en cage, c’est une vie de souffrances, de frustrations et de privations. Mettre fin aux cages ébranlera un élevage industriel qui n’est ni durable, ni moralement acceptable et représente une aberration économique.»

Des alternatives viables existent

Face à ce constat, GAIA s’est coalisé avec plus de 130 ONG pour obtenir l’interdiction de l’utilisation des cages en Europe. Et ce, au travers d’une initiative citoyenne européenne. Lancée à l’automne 2018, cette ICE a déjà recueilli plus de 1 million de signatures. Grâce à sa tournée estivale, GAIA et ses partenaires européens espèrent atteindre le seuil critique de 1,3 million de signatures. Si, après vérification des identités et élimination des doublons, les autorités valident plus d’un million de paraphes, la Commission sera tenue de répondre et une audience devra se tenir au Parlement européen. « Nous souhaitons une interdiction progressive des cages, actée avec des échéances claires et que les éleveurs soient accompagnés dans la transition vers des élevages alternatifs», plaide Michel Vandenbosch. 

D’autant plus que des solutions viables émergent en Europe. Au Danemark, par exemple, cela fait dix ans que les élevages ont commencé à utiliser des systèmes de truies libres en maternité. Et ce modèle, développé conjointement avec les organisations professionnelles, les équipementiers et les associations de protection des animaux, est viable économiquement. La Norvège, la Suède et la Suisse ont, quant à elles, interdit il y a plusieurs années les cages de mises bas avec confinement continu. Depuis 2017, la loi autrichienne impose à son tour la mise bas en liberté des truies dans tous les bâtiments nouvellement construits. 

Des « Cage Fighters » engagés

Lors du lancement officiel de la tournée « Exit les cages / End the cage age », le 25 juillet, le sprinter belge Kevin Borlée s’était enfermée dans une cage, sur la rue Neuve, à Bruxelles. Des images fortes et symboliques, qui ont fait le tour de la Toile. Citoyenne engagée et sympathisante de la cause animale, la comédienne Bénédicte Philippon (Les PoufsEnnemi Public) s’est elle aussi engagée en tant qu’ambassadrice de GAIA afin d’attirer l’attention sur les millions d’animaux d’élevage qui vivent derrière les barreaux chaque année. « L’ICE pour la fin des cages en élevage en Europe est la campagne la plus vaste et la plus collaborative sur le bien-être des animaux de cette génération. Il est essentiel qu’en tant que citoyens, on se saisisse tous du sujet. Et qu’on réclame, ensemble, des élevages plus respectueux du bien-être animal », a expliqué Bénédicte Philippon. En Flandre, des célébrités comme l’écrivain Herman Brusselmans ou encore l’illustrateur Herr Seele se sont aussi publiquement laissés enfermer.

À Eupen, sur le Marktplatz, chacun a pu imiter le geste de Bénédicte Philippon et de Kevin Borlée en s’enfermant dans une cage, le temps d’une photo. Pour que le message prenne un maximum d’ampleur, GAIA a invité chacun à signer la pétition sur place ou sur www.exitlescages.be, à s’enfermer dans la cage et à publier une photo avec le hashtag #ExitlesCages ou #EndTheCageAge sur Instagram, Twitter, Facebook ou les autres réseaux. « Tout au long de la tournée, la mobilisation a été impressionnante sur le terrain. Des centaines de ‘Cage Fighters’ ont osé rentrer dans la cage. Lorsqu’ils en sortent, les gens comprennent mieux le sort des animaux et ils signent la pétition. Cela reste la meilleure manière de les conscientiser», explique Michel Vandenbosch. Et de conclure : « En publiant leur photo sur les réseaux sociaux, ces personnes ont donné un signal fort à la société. Les cages sont un système d’une autre époque. Il est temps d’y mettre fin ! ».

--- Fin du communiqué ---

Plus d’informations, commentaire et interview :

Michel Vandenbosch, président de GAIA : 0475 45 20 15
Rafal Naczyk, attaché de presse : 0479 26 03 19

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À propos de GAIA

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