Retour au bureau: GAIA incite les employeurs à autoriser la présence d’un chien sur le lieu de travail
GAIA met à la disposition des entreprises un règlement-type
Bruxelles, 11 juin 2021 – Près de la moitié des entreprises en Belgique autorisent les chiens sur le lieu de travail : 52% en Wallonie, 44% à Bruxelles et 39% en Flandre. C’est ce que révèle l’enquête réalisée en mars dernier par IPSOS à la demande de GAIA. L’association de défense des animaux a créé un modèle de règlement de travail afin de faciliter l’encadrement nécessaire d’un chien dans un environnement professionnel. Ce 9 juin, les mesures sanitaires se sont assouplies en Belgique. Les Belges peuvent commencer progressivement à retourner au bureau. Ce qui signifie que des milliers de chiens qui ont pris l’habitude d’être la majorité du temps en présence de leurs maîtres se retrouveront tout à coup, seuls à la maison toute la journée. Puisque l’on sait que d’une part, la solitude cause énormément d’inquiétudes à ces animaux et, d’autre part, que la présence d’un chien sur le lieu de travail présente de nombreux avantages, tant pour le chien que pour les employés, il serait dommage de ne pas franchir le pas. De plus, la vague d’abandons de chiens qui ont été adoptés durant le confinement risque d’être une des conséquences tragiques des retours au bureau, comme lors du premier confinement.
Une meilleure ambiance
70% des entreprises wallonnes et 60% des entreprises bruxelloise autorisant la présence de chiens au bureau signalent ne pas encore avoir rencontré de difficultés. Et, 40% des entreprises qui autorisent la présence de chiens dans leurs locaux rapportent que cela suscite un meilleur contact entre collègues ou avec les clients. Les employés signalent également que cela crée une meilleure ambiance de travail, incite à bouger et réduit le stress. Si difficultés il y a, elles se rapportaient le plus souvent au nettoyage supplémentaire qu’entraîne la présence d'un chien sur le lieu de travail. De plus, dans 63 % des entreprises wallonnes (69 % à Bruxelles), les collaborateurs réagissent positivement à la présence d'un chien.
Par ailleurs, les chiens qui restent seul à la maison s’ennuient, ils peuvent aboyer toute la journée ce qui nuit à la tranquillité du voisinage ou ils peuvent s’attaquer aux objets et meubles de la maison afin de compenser l’ennui et la solitude. Un chien dont tous les besoins sont comblés est donc un chien heureux, qui ne posera pas de problème à ses maîtres. Rien que le fait de se déplacer jusqu’au lieu de travail, de pouvoir faire une petite balade sur l’heure de midi et d’avoir de la compagnie rendra le chien tout comme son maître d’ailleurs, bien plus épanoui.
Un règlement
Seulement 8% des entreprises wallonnes et 15% des entreprises bruxelloises disposent d’une politique claire concernant les chiens sur le lieu de travail. Si cette politique existe, elle indique principalement si les chiens sont ou non autorisés. Une politique claire pourrait les inciter à envisager d’autoriser les chiens dans le futur (18% en Wallonie et 41 % à Bruxelles). Le règlement créé par GAIA stipule, par exemple, que le privilège d'amener un chien au travail est évidemment secondaire à la santé, à la sécurité et au confort des personnes qui entrent en contact avec le chien. Mais il contient aussi les obligations de la personne amenant son chien, concernant la propreté à respecter mais surtout concernant le bien-être de l’animal sur le lieu de travail. Le règlement stipule notamment que le chien doit se sentir bien dans cet environnement de travail et doit être promené selon ses besoins pendant la pause de déjeuner au moins. «La création d’un règlement-type, un outil applicable et téléchargeable directement sur le site www.gaia.be. Il est bien sûr adaptable et devrait sans aucun doute motiver les employeurs à autoriser les chiens au bureau. Les chiens ne sont pas faits pour rester seuls et isolés durant de longues heures.» explique Michel Vandenbosch, président de GAIA.