“Soyez miséricordieux!”
Action surprise de GAIA contre les abattages sans étourdissement à l’abattoir dit « modulaire » de Bruxelles pour la fête du sacrifice
Bruxelles, le 12 septembre 2016 – Ce midi, l’association de défense des animaux GAIA, a mené une action surprise devant l’abattoir dit « modulaire » mis en place par la Région de Bruxelles-Capitale, à l’occasion de la fête musulmane du sacrifice 2016 à proximité du marché matinal Mabru, quai des usines 95. L’objectif de l'action était de dénoncer les abattages sans étourdissement qui se sont déroulés dans cet abattoir, au caractère légal plus que douteux, occasionnant des souffrances sévères et prolongées aux animaux.
Moment clé de l'action : un camion publicitaire, porteur d'un message de miséricorde auprès des fidèles, était ainsi stationné à l'entrée du site d'abattage, avec pour affiche un mouton versant une larme de sang. Devant le site, des militants de GAIA brandissaient des pancartes proclamant “SORRY” (nous sommes désolés, ndlr). “Nous demandons “sorry”, pardon, aux animaux abattus sans étourdissement dans ce site d’abattage pour toutes les souffrances qui leur sont infligées”, explique Michel Vandenbosch, le président de GAIA. “Nous demandons pardon à la place de tous ceux, y compris des politiques qui eux aussi ont du sang sur les mains, qui refusent de faire évoluer une pratique religieuse et archaïque dans le sens des normes éthiques et des connaissances scientifiques d’aujourd’hui concernant le bien-être animal.”
Mise en demeure
“L’abattoir dit ‘modulaire’ est un site temporaire, peu importe comment le gouvernement bruxellois le présente”, souligne Michel Vandenbosch. “Il est impossible de pouvoir répondre à toutes les exigences légales dans de telles installations, inventées par le monde politique afin de faciliter les abattages sans étourdissement, pourtant interdits en dehors de vrais abattoirs qui répondent à toutes les exigences légales”. Et d'insister : “C'est pourquoi nous mettons en demeure Bianca Debaets, qui, en sa qualité de Secrétaire d'Etat bruxelloise au bien-être animal, représente le gouvernement de la région, pour avoir délibérément mis en place ce stratagème pour contourner la loi, qui de plus, est intégralement couvert par le contribuable, à savoir à hauteur de 225 000 euros”. Comme il ressort d’une enquête récente d’IPSOS (rendue publique fin aôut 2016) à la demande de GAIA, 76 % des Bruxellois veulent une interdiction des abattages sans étourdissement et 14 % des électeurs bruxellois voteraient pour un autre parti si le parti qu’ils préfèrent s’oppose à une telle interdiction !
Empêcher toute douleur ou souffrance évitable
GAIA rappelle qu'elle plaide pour un étourdissement obligatoire des animaux avant chaque abattage, toute l'année et dans les abattoirs agréés également. “Car c'est bien là que réside notre objectif, d'empêcher cette souffrance animale évitable”, souligne Michel Vandenbosch. “En Belgique, il semblerait que l'on préfère reléguer le nœud du problème à l'arrière-plan, au profit de discussions technico-religieuses, de jeux politiques et de manœuvres d'influence. C'est très regrettable”, conclut-t-il.
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