Une brique de lait géante débarque à Bruxelles pour dénoncer la cruauté de l’industrie laitière

3 Bruxellois sur 10 ignorent qu’une vache doit mettre bas pour produire du lait

22 juillet 2025

Bruxelles, le 22 juillet 2025 — C’est à Bruxelles, sur la place de la Monnaie, que GAIA lance aujourd’hui sa Tournée d’été à travers la Belgique. Une brique de lait géante, longue de plus de cinq mètres, attire l’attention et intrigue : elle lève le voile sur les dessous de la production laitière et interpelle les Bruxellois sur ses conséquences dramatiques pour les veaux et leurs mères.

Le vrai prix du lait

En Belgique, plus de 350 000 veaux sont abattus chaque année. Ils sont arrachés à leur mère immédiatement après leur naissance, afin que le lait destiné à leur croissance soit réservé à la consommation humaine. Une pratique qui constitue la norme dans les exploitations laitières belges et pourtant, la moitié des consommateurs ignore encore cette triste réalité.

Pour maintenir une production constante de lait, les vaches sont inséminées à répétition. Les veaux femelles deviendront à leur tour des vaches laitières. Les mâles, eux, sont placés à l’isolement avant d’être transportés dans des centres d’engraissement. Privés de lien maternel et de contact social, logés dans des conditions inadaptées, nourris avec du lait en poudre appauvri en fer (pour avoir une viande de couleur « rosée »), les veaux développent souvent une immunité fragile et grandissent dans des conditions très éloignées de leurs besoins fondamentaux. Près de 12 % d’entre eux meurent avant même d’atteindre l’âge d’abattage. À titre de comparaison, le taux de mortalité moyen pour les autres animaux d’élevage se situe entre 3 et 5 %.

8 Bruxellois sur 10 souhaitent que l’industrie laitière change ses pratiques pour épargner les veaux

Selon une enquête d’opinion Dedicated réalisée à la demande de GAIA , 58% des Bruxellois se déclarent prêts à réduire leur consommation de lait animal après avoir pris connaissance de la réalité de cette industrie. Par ailleurs, près de 6 Bruxellois sur 10 consomment déjà au moins une fois par semaine des alternatives végétales — soit 16 % de plus que la moyenne nationale — et un sur dix ne consomme jamais de lait animal. Ces chiffres s’inscrivent dans une dynamique plus large : entre 2016 et 2024, la consommation de lait de vache a chuté de près de 12,5 millions de litres en Belgique, soit une baisse de 3%, alors même que le nombre de consommateurs potentiels a augmenté.

« 83% des Bruxellois demandent à ce que l’industrie laitière modifie ses pratiques pour réduire l’atteinte au bien-être des veaux. Plus de 7 sur 10 estiment aussi que les éleveurs devraient adapter leur communication pour refléter la réalité des pratiques agricoles, plutôt que de véhiculer une image idéalisée de vaches dans de paisibles pâturages. Avec notre nouvelle tournée d’été « Pas ta mère, pas ton lait », GAIA répond à cette attente et montre l’envers du décor » - Sébastien de Jonge, directeur des opérations.

Une brique de lait géante pour dénoncer

Ce matin, la brique de lait géante de GAIA a fait son apparition à Bruxelles. Les passants sont invités à y glisser leur tête pour découvrir, de l’intérieur, des images percutantes révélant la réalité de l’industrie laitière. L’installation propose également à chacun de se faire photographier dans la peau d’un veau. Le cliché, accompagné du slogan « Pas ta mère, pas ton lait », peut être imprimé sur place et partagé sur les réseaux sociaux. Pour clôturer l’expérience, une dégustation de lait végétal est offerte à chaque participant, ainsi qu’un petit cadeau : une pièce de caddie estampillée « Pour le bien-être animal, choisissez le végétal ».