World Animal Day : GAIA dénonce le massacre des poulpes avec des images exclusives

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3 octobre 2024

Bruxelles, le 3 octobre 2024 – À l'occasion de la Journée Mondiale des Animaux, GAIA appelle à une attention particulière pour les pieuvres : des animaux invertébrés extrêmement intelligents et sensibles, dotés de capacités très particulières. « Mettez le poulpe dans votre cœur, pas dans votre assiette» est le slogan de la nouvelle campagne de GAIA visant à dénoncer la souffrance silencieuse et la capture massive et cruelle de plus de 220 000 pieuvres chaque année en Belgique. GAIA appelle les consommateurs belges à ne plus manger de pieuvres et demande aux législateurs de protéger légalement le bien-être de ces animaux marins particuliers. Ce ne sont pas seulement les animaux vertébrés qui peuvent ressentir et souffrir de la douleur. Les invertébrés, et en particulier les pieuvres, en sont également capables.

Méthodes de capture cruelles

En 2023, plus de 220 000 poulpes ont été capturés par les navires de pêche belges. La pêche des céphalopodes (incluant seiches, calamars et poulpes) a par ailleurs enregistré une forte augmentation de 98 % entre 2021 et 2022 en Belgique.

GAIA dévoile aujourd'hui des images d'une enquête secrète réalisée en France en juillet 2024, où les méthodes de capture des pieuvres sont similaires à celles utilisées en Belgique. Les images montrent des pieuvres brutalement jetées sur le pont des navires et exposées à l'air pendant plusieurs minutes, les faisant lentement suffoquer. Les méthodes actuelles de capture génèrent un stress immense et de graves blessures pour ces mollusques. Leur agonie peut durer jusqu'à 30 minutes, tandis que leurs yeux et leur peau sont gravement endommagés dû à la capture et à l'exposition à l’air libre.

Une sensibilité scientifiquement reconnue

Des études scientifiques confirment que les pieuvres sont des êtres sensibles capables de ressentir la douleur et les émotions. Avec plus de 300 millions de cellules cérébrales, elles possèdent un système nerveux complexe. Leurs huit tentacules contiennent des « cerveaux » autonomes qui fonctionnent indépendamment du cerveau central. Ces "génies des profondeurs", qui ont 3 coeurs, maîtrisent des techniques de camouflage, peuvent changer de forme pour imiter leur environnement, leurs proies et leurs prédateurs. Les pieuvres ont une excellente mémoire et utilisent même des outils pour résoudre des problèmes complexes. En outre, les poulpes sont curieux et recherchent activement le contact via leurs tentacules, par exemple avec des plongeurs.

Cette année, 287 neurologues, experts en comportement animal et autres scientifiques ont signé la Déclaration de New York, qui reconnaît non seulement les animaux vertébrés, mais aussi les invertébrés, y compris les pieuvres, comme des êtres dotés de conscience, capables de ressentir la douleur et de souffrir.

Dans un rapport approfondi publié par GAIA et qui compile les données les plus récentes concernant les poulpes, l'association met en lumière les méthodes de pêche utilisées, les capacités sensitives et intellectuelles de l'animal, ainsi que l'absence de législation protégeant ces individus.

" Il est temps de mettre fin à l'indifférence. Chaque poulpe souffre en silence, capturé, étouffé, asphyxié à l'air libre. Ces créatures intelligentes et sensibles méritent notre compassion et une protection légale adaptée", déclare Michel Vandenbosch, le président de GAIA, invitant à une prise de conscience sur la situation des poulpes.

"Mettez le poulpe dans votre cœur, pas dans votre assiette"

Sous ce slogan puissant, GAIA appelle le consommateur à prendre conscience des souffrances infligées aux poulpes et à faire un choix éthique : « Mettez le poulpe dans votre cœur, pas dans votre assiette » . En moyenne, les ménages belges ne dépensent que 12 euros par an pour la consommation de céphalopodes, ce qui, selon GAIA, montre que ces produits peuvent facilement être retirés de l’alimentation sans impact majeur sur leur mode de vie.

Protection légale

GAIA appelle les supermarchés à cesser de vendre de la chair de pieuvre et demande aux ministres régionaux du Bien-être animal d'accorder enfin aux pieuvres la protection légale qu'elles méritent. « Au lieu de les mettre dans nos assiettes, nous devons leur donner une place dans notre cœur et dans la législation », conclut GAIA.

La campagne est largement diffusée via les réseaux sociaux afin de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à la souffrance des pieuvres et de créer une prise de conscience collective.